Les histoire des bastides

D’une part et d’autre du drop se trouvent des bastides parmi les plus remarquables de tout le Sud-Ouest. Plus de 700 ans après leur construction, ces bastides apparaissent comme des modèles d’architecture.

On compte aujourd’hui entre 300 et 400 bastides en France. Le Périgord compte un grand nombre de bastides différenciées entre fondation anglaise et française

Le modèle type de la bastide comprend 2 axes majeurs avec un certains nombres de voies parallèles et perpendiculaires à ceux-ci. La bastide comprend aussi une place centrale de forme carré ou rectangulaire et des contours (parfois remparts) qui sont eux aussi géométriques. Les bastides suivent donc des règles de construction géométriques qui sont préalablement déterminées.

Un peu d’histoire...

 Savez-vous vraiment ce qu’est une bastide et connaissez-vous leurs origines ?

Au moyen âge, de nombreuses bastides à l’époque “nova bastida” (nouvelles villes) ont été construites dans une période de paix et de prospérité. Les bastides sont qualifiées de villes nouvelles car elles marquent la rupture avec la cité médiévale organisé autour d’un château, d’une abbaye ou d’une église. C’est avec la création des bastides que se sont concrétisés les premiers concepts urbanistiques aboutis de l’histoire car les fondateurs de celles-ci ont été influencés par le grand mouvement d’urbanisme de l’Europe dès le XIII° siècle.
Des constructions et un mouvement d’urbanisme dus à une importante croissance démographique et à l’amplification des déplacements qui se manifeste dès le XI° siècle. En effet, en 1226, la France comptait déjà 16 millions d’habitants et 20 millions en 1345 contre 2 millions pour l’Angleterre. Suite à cette importante croissance démographique présente en Europe, les constructions des bastides répondirent à des objectifs politiques, économiques, militaires et sécuritaires. Ces objectifs découlent d’un climat conflictuel (croisade contre les Albigeois, antagonisme franco-anglais), d’un climat d’insécurité, d’arrière-pensées politiques et économiques. En fonction de ces éléments, les bastides étaient construites sur des sites défensifs (au bord de cours d’eau ou à des carrefours).

Par exemple, pour les objectifs politiques et économiques : les poblans (habitants qui peuplent la bastide lors de sa création) devaient régler des impôts et des taxes au seigneur propriétaire des terres pour l’emplacement de leur maison, jardin ou terres cultivables. Le fondateur pouvait donc obtenir des recettes financières non-négligeables. Les marchés et foires dans les bastides (qui se tenaient 1 à 2 fois par an) leur générer également du profit par les étrangers qui devaient s'acquitter de redevances et les acheteurs extérieurs devaient s’acquitter de droits.

Il existe des zones d’occupation à l'époque de la création des bastides qui étaient d’une part anglaise et d’une autre française. Que les bastides soient anglaises ou françaises, elles apparaissent toutes comme des pions importants dans la stratégie. La frontière entre ces zones d’occupation étant indécise, les tensions continues.

Dans le Périgord, la première bastide fut celle de Villefranche du Périgord qui a été construite en 1261 et la dernière celle de Saint-Barthélémy en 1316. En 150 ans, près de 400 bastides virent le jour dans le sud de la France sur un territoire d’environ 50 000m².
Par la suite, la guerre de Cent ans éclate en 1337 opposant rois de France de la dynastie des Valois et rois d’Angleterre pour la possession du royaume de France. Les ravages de cette guerre marquent la fin de la fondation de nouvelles bastides.