Beaumont-du-Périgord

“Beaumont” est issu de la francisation du nom occitan “bèl mont” ce qui signifie, comme son nom l’indique, que le village a été construit sur une colline (altitude : 144 m). La plupart des personnes vous dirons que Beaumont se distingue par sa forme en « H » en honneur au père d’Edouard 1er, Henri III d’Angleterre, c’est entièrement faux. La bastide suit un plan rectangulaire mesurant, dans l’enceinte, 338 mètres par 137 mètres composé de rues droites se coupant en angle droit.

Chef-lieu d’un canton de 1790 à 2015, Beaumont s’est vu changé d'appellation en 2001 en raison du décret du 1er février pour devenir Beaumont-du-Périgord. Au premier janvier 2016, la commune s’agrandit et change de nom pour Beaumontois en Périgord en raison de la fusion de la bastide avec les communes de Labouquerie, Nojals-et-Clotte et Sainte-Sabine-de-Born. La commune actuelle a donc une superficie de 72,71 km² contre 24,18 km² pour l’ancienne commune de Beaumont du Périgord.

Beaumont fait partie de ces bastides qui ont su conserver de merveilleuses richesses patrimoniales et qui vous transporteront au moyen-âge notamment avec sa place et ses “cornières” (arcades) ou encore avec les nombreuses maisons des XIV, XV et XVI siècles pour la plupart classées. A côté de la place, vous trouverez l’église fortifiée (mi-château, mi-église) Saint Laurent et Saint Front qui exemple au mieux l’architecture défensive du Périgord. Découvrez aussi les vestiges de son enceinte fortifiée et la magnifique porte médiévale de Beaumontois en Périgord qui a récemment été restaurée (Porte de Luzier). La porte de Luzier est la seule porte médiévale encore existante sur les seize à l’origine présente à Beaumont. La halle actuellement présente sur la place n’est pas celle d’origine mais son « copier-coller ». En effet, la halle d’origine (aux piliers en bois massif) fut détruite en 1864 pour des raisons de vétusté puis reconstruite récemment.

Au fil des années...
Cette “nouvelle ville” a été fondée en 1272 pour le roi d’Angleterre Edouard 1er par son sénéchal de Guyenne : Lucas de Thaney. Cette fondation est issue d’un contrat de paréage entre le prieur de Saint-Avit-Sénieur, l’abbé de Cadouin et le Seigneur de Biron dans le but de défendre la frontière avec le comté de Toulouse (territoire resté français). Il faut savoir que des habitations étaient déjà présente à l’endroit où s’est édifiée la ville.
Cinq ans plus tard sa construction, en 1277, Edouard 1er octroyait une charte des coutumes aux habitants de la bastide.
Un sentiment protecteur régnait chez les habitants locaux étant donné que “ni le bayle, ni le consul ne pouvaient arrêter un habitant de la localité, ni lui faire violence, ni se saisir de ses biens...”.

Durant la guerre de Cent ans, les anglais occupaient la bastide la majeure partie du temps jusqu’en 1442. En effet, cette année-là, Pierre de Beaufort, vicomte de Turenne intervient et les français prirent la bastide.

Au XVIII° siècle, la ville perdit son aspect militaire et le mur d’enceinte fut vendu aux riverains qui l’abattirent ou y adossèrent leurs maisons.